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Publié le par MARCEL ET CLAUDINE

Vendredi 24 février :

Route de liaison sans soucis. On arrive à faire quelques ravitaillements en prévision des routes inconnues que nous risquons de trouver.

En bord de route on trouve de tout, du poisson sécher, des fleurs, des nains de jardin locaux…

On quitte la grande route pour nous diriger vers notre route de délestage. Au bout de 65 km on se pose dans une guesthouse que l’on pourrait nommée de campagne comprenant 2 petits chalets, assez coquets. Evidemment les draps n’ont pas été changé, et ce n’est pas qu’une intuition, nous en avons la preuve !

Nous sommes proche de la route, ce qui nous permet d’apprendre qu’elle est tout de même très fréquentée, principalement par de très gros camions. Demain, si en plus nous avons de la piste, rouler ne sera pas « une longue route tranquille ». On avait bien repéré sur Google earth une immense zone de travaux. Carrière, barrage, mine d’or… ? Tout est possible. L’avenir nous dira ce qu’il en est. Que les chinois soient encore dans le coup ne nous étonnerait pas plus que ça.

En face de notre cabane se trouve une buvette, dans la quelle on ne sert pas que des boisons. De temps en temps, des camions s’arrêtent. Le proprio siphonne le réservoir (60 l) , paye en liquide le chauffeur et le camion repart. Peu de temps après, des voitures ou camionnettes s’arrêtent et il fait l’opération inverse, les billets circulant dans l’autre sens évidemment. Il n’a même pas le temps de faire du stock !

C’est la prière fois que nous dormons vraiment en pleine campagne, espérons qu’ici, pas de scooter, pas viande saoule bruyante, pas de chien, pas de temple et leurs hauts parleurs puissant… mais certainement des coqs. On espère une bonne nuit.

 

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Samedi 25 février :

Toute la nuit les camions auront circulé, ce n’est pas fait pour arranger notre moral. A propos des coqs, apparemment les coqs de campagne se lèvent plus tard que les coqs de ville, donc pas de problème de ce côté-là.

Aujourd’hui nous avons retrouvé les routes de Nouvelle Zélande. De belles côtes, des pistes cahoteuses, de la forêt  tropicale. Evidemment cela n’a pas été de tout repos, mais le plaisir des yeux était bien là. Les camions ne nous ont finalement pas trop gazé, ils roulaient en convoi et a allure vraiment très modérée.

A 45 km, un village nous offre de belles possibilités d’hébergement mais il est encore trop tôt et nous décidons de poursuivre jusqu’au village suivant. Si l’on dégage les motos, ce village aurait pu servi tel quel comme scène de film sur le moyen âge. Des enfants partout (genre village africain), des rue salles et défoncées, des habitants désœuvrés sur le pas de leur porte qui nous dévisage avec insistance, pas méchant mais a se demander qu’est ce qu’on peut bien faire là, et en plus sur des vélos.  Manifestement les touristes ne passent pas par là ! Evidemment il était hors de question de dormir là, et de toute façon il n’y avait aucune possibilité. On se trouve tout de même un coin à l’ombre, genre dépôt d’ordure sauvage, et après un brin de sieste nous voilà repartis pour nous trouver un coin où planter la tente. On y aura mis le temps mais on s’est dégoté une rizière à sec (saison sèche oblige) en bordure d’une rivière (en amont du village, primordial !) qui pour une fois était claire donc bain possible.

Camper dans la montagne, avec le seul bruit de la rivière, des grillons et des crapauds, il n’y a que ça de vrai.

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La chambre à coucher, la salle de bain, le coin vaisselleLa chambre à coucher, la salle de bain, le coin vaisselleLa chambre à coucher, la salle de bain, le coin vaisselle

La chambre à coucher, la salle de bain, le coin vaisselle

Dimanche 26 février :

Nuit tranquille, et petit déjeuner aux frontales.

Hier nous avions fait plus de 1250 m de grimpe, et aujourd’hui, idem avec des côtes comprises en 10 et 12 %. Deux jours à ce rythme nous a carrément sécher.

La poursuite du trip actuel devait emprunter une barque pour traverser un lac sur 26 km. Vers 12 heure nous déjeunons dans le dernier village avant le lac. Avec nos problèmes pour se faire comprendre, impossible de savoir si le bateau est toujours en service et à quelle heure se font les navettes. Notre seule source d’information, une fois de plus : Maps Me. Il nous faut donc nous rendre à l’hypothétique ponton vu sur Google Earth. Problème, il se trouve à plus de 10 km et 300 m en dessous de la dernière guesthouse. Comptant sur notre chance nous décidons d’y aller. Bonne nouvelle la liaison bateau existe toujours. Moins bonne nouvelle le départ se fait tous les jours à 11 h. Pas question de remonter à la pédale, nous savons maintenant que la piste est pourrie, nous remonterons donc avec un camion taxi, qui nous entubera d’ailleurs dans les grandes largeurs au niveau du prix !

Depuis deux jours nous roulons dans un autre Laos. Ce n’est pas du tout le même que celui que nous avions rencontrer en suivant les grandes routes. On dirait même que les gens ne parlent pas la même langue. Ils ne répondent pas à nos bonjours, les enfants sont presque apeurés à notre approche.

Ce qui choque le plus c’est le nombre d’enfants très jeunes que l’on voit dans les villages traversés. Chaque femme a soit un enfant dans les bras soit dans le ventre soit les deux à la fois ! Pour des récolteurs de latex, il est évident qu’ils n’ont pas eu droit à une distribution gratuite de préservatif, ou bien ils étaient de mauvaise qualité (chinois), ou le mode d’emploi n’était pas fourni !

En ce qui concerne l’immense zone de travaux, il s’agissait de la construction d’un immense barrage. Un colline a été rasée afin d’alimenter les infrastructures. Le village où nous dormons surplombe le futur lac, quel contraste entre le modernisme de la construction et le village qui n’à pas évolué depuis des siècles.

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Lundi 27 février :

Ce matin, avant de descendre au bateau nous avons le temps de déjeuner tranquillement et d’assister à un entrainement de combat de coq. Les coqs se battent mais leurs ergots sont camouflés par des bandes de tissus.

Nous sommes les premiers arrivés à l’embarcadère, la peur au ventre que pour une raison ou une autre le bateau ne parte pas. Nous étions finalement une dizaine de passagers et 2 motos en plus de nos vélos. 1 h 45 de traversée sans problème malgré quelques ratatouilles du moteur de temps en temps. Pour l’accélérateur, une ficelle de 10 m traversait le bateau de l’avant, place du pilote, à l’arrière, place du moteur. A 14 h nous donnions nos premiers coups de pédales pour seulement 30 km jusqu’à la première ville située sur la N 13. Quel changement d’ambiance dès l’arrivée dans cette ville étape sans intérêt, un boucan d’enfer. Nous avons tout de même trouver à loger. Pour une fois la salle de bain était complète, avec chasse d’eau sans eau, vive le sceau et la casserole, un lavabo sans eau, vive les gourdes, et une douche, qui vous délivre 2 l d’eau (chaude SVP) à l’heure. Le ménage n’avait pas été fait depuis des mois, par contre la télé fonctionnait impeccable. Ce serait vraiment injuste de se plaindre surtout que le boss etait super sympa. Pour internet, nada, il y a des caméras de surveillance de partout, mais pas de Wifi. On préfèrera dormir dans nos sacs à viande !

Demain petite étape jusqu’à Vang Vieng où nous passerons deux nuits car un beau circuit vélo dans les environs devrait nous montrer de très beaux sites. Espérons que nous aurons un meilleur choix dans les hébergements.

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P
Merci pour ce beau partage<br /> Des bises de nous deux<br /> Martine et Pierre
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M
Salut tous les deux.<br /> On pense souvent à vous et l’on se dit que vous avez eu tord de ne pas profiter de la présence de vos amis au Laos pour venir visiter ce pays. Les gens n’y sont pas aussi jovials qu’au Cambodge mais le pays offre beaucoup plus de possibilités aux touristes et au voyageurs. Soyez en forme. Bises du Laos en attendant la Thaïlande.